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26 juin 2013

Les groupes Troisième Voie et Jeunesses nationalistes révolutionnaires s’auto-dissolvent

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a confirmé mardi avoir engagé le processus de dissolution de quatre groupuscules nationalistes, comme l’avait décidé le gouvernement après la mort d’un militant antifasciste début juin à Paris.

Le projet de décret vise Troisième Voie, dirigé par Serge Ayoub, ainsi que son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR).

Il concerne aussi « l’une des plus anciennes formations d’extrême-droite, “l’Œuvre française”, ainsi que les “Jeunesses nationalistes”, toutes deux prônant une idéologie ouvertement xénophobe et violente », précise le ministre dans un communiqué.


[...] Serge Ayoub, le leader de Troisième Voie et des JNR, a annoncé que son groupe s’était auto-dissous il y a plusieurs jours, afin de couper l’herbe sous le pied du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre de l’Intérieur.

« Je l’ai dissous pour l’honneur de ne pas se faire dissoudre par d’autres, je ne joue pas le jeu du gouvernement, à attendre à sa merci », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

TROISIEME VOIE S’EST DISSOUS POUR L’HONNEUR

« Donc demain, le conseil des ministres, Valls, Ayrault et sa clique n’ont plus aucune raison de nous interdire, de nous dissoudre », a-t-il ajouté.

Serge Ayoub a néanmoins précisé qu’il déposerait un recours devant le Conseil d’Etat pour excès de pouvoir.

Manuel Valls a estimé que cette « manoeuvre » visant à « contourner » le projet de dissolution était « vaine », car elle ne mettait pas un terme « à la réalité de l’activité » des deux organisations.

Alexandre Gabriac, le fondateur des Jeunesses nationalistes, a estimé que cette mesure n’empêcherait pas les idées d’extrême droite de se développer.

« C’est un coup de plus qui est porté par le système, nous nous relèverons de ce coup, on va continuer à agir, nous ne faiblirons pas », a-t-il dit à Reuters.

Il a précisé lors d’une conférence de presse à Lyon qu’il ne pourrait plus diriger le groupe sous peine d’être poursuivi pour reconstitution de ligue dissoute mais qu’il continuerait à s’exprimer en qualité de conseiller régional en Rhône-Alpes.

Elu sous l’étiquette Front national, Alexandre Gabriac avait été exclu du parti de Marine Le Pen en 2011.

Les suspects mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la mort de Clément Méric ont déclaré aux enquêteurs être des sympathisants de Troisième Voie.

Source : bvoltaire.fr

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