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14 juin 2013

Les ondes de la météorite russe ont fait le tour du monde

La boule de feu qui a traversé le ciel de Tcheliabinsk en février
dernier est l’événement le plus violent jamais enregistré par le Système
de surveillance international (SSI) chargé de détecter les essais nucléaires suspects.
L’entrée dans l’atmosphère de la météorite de Tcheliabinsk ne fut pas d’une grande discrétion. En traversant le ciel à 72.000 km/h, le gros caillou de 20 mètres de diamètre et 10.000 tonnes s’est désintégré en quelques secondes dans un grand éclair lumineux accompagné de grands bangs supersoniques qui ont provoqué l’explosion immédiate de milliers de vitres dans la ville de l’Oural, faisant des centaines de blessés. La Nasa a estimé que la météorite avait dissipé en quelques secondes dans le ciel russe une énergie équivalente à 35 fois la bombe d’Hiroshima, soit 440 kilotonnes de TNT environ.

Mais ce n’est pas tout. L’onde de choc a généré la formation d’ondes infrasonores repérées par le réseau international de surveillance de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBTO), basée à Vienne. Sur les 42 «oreilles» opérationnelles de l’organisation dispersées à travers le monde, 20 ont enregistré ces sons trop graves pour être entendus par l’oreille humaine, relate un article scientifique publié en ligne lundi dans Geophysical Research Letters .

En février, un des auteurs de cette publication, Pierrick Mialle, ingénieur acousticien au CTBTO, avait déjà publié un enregistrement fait au Kazakhstan de ces ondes – fréquence de 0,025 Hz, soit une pulsation toutes les 40 secondes – après l’avoir transformé pour le rendre audible:

C’est l’événement le plus énergétique jamais enregistré depuis la mise en place progressive de ces gigantesques capteurs ultrasensibles en 1995. Ces antennes au sol ont pour premier objectif la détection d’explosions suspectes pouvant correspondre à des essais nucléaires illégaux. Le récent essai réalisé par la Corée du Nord avait par exemple été constaté par ce réseau d’écoute – couplé à des stations sismiques – avant même sa confirmation officielle. Il se trouve que des événements naturels peuvent aussi produire ce type d’ondes acoustiques de basse fréquence, à commencer par la houle océanique, les séismes ou encore les éruptions volcaniques. En somme, les chercheurs travaillant sur ces signaux sont en mesure d’ «écouter» les cris inaudibles de la Terre… et du ciel. En 2009, l’explosion d’un bolide dans le ciel indonésien avait déjà fait vibrer 17 de leurs antennes. Puissance estimée: 50 kilotonnes de TNT.

Article complet+vidéo: Le Figaro

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