Polémiste, anti-impérialiste, prédicateur panafricain, animateur d’Afro Insolent, radio qu’il a lui-même crée, écrivain, activiste... la présentation se veut flatteuse mais en conrcondance avec l’homme. Kemi Séba, est de cette caste très fermée d’homme qui ne laisse pas indifférent.
Représentant francophone et ministre du "New Black Panther Party", porte-parole de la société "Afrikan Mosaïque", il s’applique, avec vigueur, a réveiller la conscience du peuple noir en le poussant a la connaissance de soi afin de mieux s’ouvrir aux autres.
Noir c’est noir, plus d’espoir ?
400 ans plus tard le nègre manie admirablement la langue de Molière. Kemi Seba est éloquent et n’a plus a le prouver. Prenons pour exemple son passage sur BFM TV. Joutes verbales et dérision sourire aux lèvres, exemple, contre-exemple, références précises et citations pertinentes, Kemi Seba étale sa panoplie du verbe. Le résultat est sans appel, le journaliste est terrassé, Kemi Seba déclaré vainqueur par le vote des juges a l’unanimité. Le combat fut bref et a sens unique.
Sa légitimité, il l’a gagné sur le terrain de la dissidence mais aussi dans la rue en multipliant conférences et actions (parfois coup de poing) avec un langage provocateur mais sensibilisant ses auditeurs. Ces derniers s’avèrent être de toutes les couleurs, preuve que l’on peut s’affirmer sans pour autant dénigrer l’autre. Son dernier ouvrage "Supra-Négritude" retrace son parcours et le difficile chemin qui mène a la connaissance de soi. Car Kemi Seba a commis des erreurs. Mais son auto-critique se veut beaucoup plus virulente que si elle avait été réalisée par une tiers personne (neutre et non détractrice, cela va de soi). L’introspection sincère et la reconnaissance de ses erreurs sont assez rares pour être soulignés, Jérôme Cahuzac et Dominque Strauss-Kahn ne me contrediront certainement pas... I have a dream...
Est il malsain et dangereux de pousser l’homme noir a se ré-approprier son histoire ? Apparemment oui. A l’heure d’une France-Afrique tournant a plein régime et matérialisée par l’accession au pouvoir de Mr Ouattara au détriment de Laurent Gbagbo, pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, ou encore de la guerre (sainte ?) au Mali, le constat est sans appel. L’Afrique doit rester une vache a lait, ses terres regorgeant de ressources essentielles a l’économie mondiale. Le tiers monde fait tourner les deux tiers restants... Certains s’attarderont a dénigrer celui qui s’élèvera contre ce système, a l’image du nègre de maison toisant celui des champs.
L’histoire ne fait que se répéter, certains automatismes étant en apparence restés les mêmes.
En cette période de totale décadence, déstructuration, désinformation et d’alliénation, la parole sincère et censée apaise les maux de l’âme. Sans tomber dans une victimisation pleurnicharde, on peut affirmer que le traumatisme de l’esclavage est présent dans l’esprit de l’homme noir et pèse inconsciemment sur sa faculté à s’élever parmi les autres. Mais le respect ne se quémande pas, il s’impose. " Autodétermination, anti-victimisation et virilité du peuple" vous dira Kemi Seba qui n’hésite pas a bousculer l’esprit critique de l’auditeur en le "secouant" de vérités.
"Dans quel milieu les rappeurs font office d’intellectuels hormis le milieu noir ? Il n’y a que chez nous qu’ils sont érigés en tant que leaders." Et il avait raison... Alors oui, certains diront qu’il n’est lui-même pas un leader en omettant de préciser qu’il ne se définit pas lui-même en tant que tel. Nous pouvons être en désaccord avec cet homme mais les faits parlent pour lui, il y a un avant et un après Kémi Séba. L’histoire retiendra son nom, tout comme celui de Dieudonné et autres dissidents, quelques soient leurs défauts. On reconnait un homme par ses actes. Force est de constater que la majorité des siens plaident en sa faveur. Comprenne qui pourra.
Source : da-move.com
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