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15 juin 2013

Gaz de schiste : pourquoi les estimations en France sont fausses

La France vient de quitter le club très envié des eldorados potentiels de gaz de schiste. Au niveau mondial, les nouveaux résultats de l’Agence américaine de l’énergie (EIA), publiés le 10 juin, ont de quoi faire saliver les pétroliers : depuis le dernier rapport paru en 2011, les réserves présumées de cet « hydrocarbure non conventionnel » ont été revues à la hausse de 10 %. Elles atteignent désormais 345 milliards de barils, soit l’équivalent de la consommation mondiale pendant dix ans.

Mais la France, comme la Pologne, est restée sur le banc. Pire, elle dégringole au classement. Tandis qu’en 2011, l’Hexagone fanfaronnait en dixième place mondiale des pays dotés de sous-sols riches en gaz de schiste (avec un magot estimé à 5,1 milliards de mètres cubes), elle est aujourd’hui sortie du classement américain.

Entre temps, près de 1,2 milliard de m3, soit 24% des réserves précédemment estimées, semblent s’être évaporés. Sur certaines zones, la baisse est encore plus marquée. Ainsi, le bassin du Sud-est (un triangle situé grosso modo entre Montpellier, Nice et Grenoble) renfermerait dix fois moins de ressources que celles évaluées il y a deux ans. De tels écarts laissent les géologues dubitatifs.

« L’exercice est trop périlleux »

« Ces estimations sont grossières, on ne comprend pas sur quoi l’EIA les fonde », lance François Kalaydjian, directeur adjoint aux ressources énergétiques de l’Institut français du pétrole (IFP). Interrogée sur sa méthodologie, l’agence américaine se contente de renvoyer, par mail, vers six études françaises. La moitié de ces travaux proviennent justement de l’IFP. Pourtant François Kalaydjian et son équipe se sont toujours bien gardés d’avancer des chiffres. « Pour la simple raison que sans forage, l’exercice est trop périlleux » souligne le directeur adjoint. Or, en France depuis le 13 juillet 2011, la fracturation hydraulique, seule méthode de forage éprouvée pour l’instant, est interdite par la loi. Et à moins que ses impacts néfastes sur l’environnement ne soient un jour complétement maîtrisés, elle devrait le rester.

« Dans ces circonstances, il manque des données de base », confirme Michel Cathelineau, directeur de recherches en géologie et gestion des ressources au CNRS. Selon les chercheurs français, quand elle s’intéresse à la France, l’EIA ne peut se baser sur aucun élément concret. Restent les analogies et extrapolations. « Pour estimer la quantité de gaz de schiste il faut mesurer la surface occupée par les roches mères qui en produisent, estimer leur profondeur et, à partir d’échantillons, déterminer leur productivité », détaille le chercheur, « ensuite c’est simple comme une multiplication ».

Suite de l’article sur Fortune de souche

Une dépêche AFP qui vient de tomber, à moins que je ne me trompe, nous avons à faire là à de la langue de bois qui ne cite pas le gaz de schiste alors qu’il s’agit bel et bien de cette méthode…

Hydrocarbures: le gouvernement débloque plusieurs demandes de permis

PARIS – Le gouvernement a commencé à débloquer des demandes de permis en souffrance pour l’exploration pétrolière et gazière, via quatre arrêtés publiés samedi au journal officiel.

Le secteur pétrolier se plaignait depuis le début de l’année d’un blocage des demandes d’attribution ou de modification de permis d’hydrocarbures.

L’Union française des industries pétrolières (Ufip) avait ainsi affirmé début février que quelque 120 demandes étaient au point mort, au risque selon les industriels d’étouffer toute une activité.

Samedi, quatre arrêtés ont été publiés au JO: le premier autorise la prolongation du permis exclusif de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit Permis du pays du Saulnois, ainsi que sa mutation (changement de titulaire) au profit des sociétés Lundin International SA, GDF Suez E&P France SAS et Diamoco Energy SAS, conjointes et solidaires (Moselle).

Le deuxième autorise la mutation de la concession de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux dite Concession de Vic-Bilh au profit des sociétés Vermilion REP SAS et Vermilion Exploration SAS, conjointes et solidaires.

Le troisième arrêté autorise la mutation de la concession de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux dite Concession de Dommartin-Lettrée au profit des sociétés Lundin International SA et Vermilion Exploration SAS, conjointes et solidaires.

Enfin, le dernier arrêté prolonge le permis exclusif de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit Permis de Montargis à la société Essence de Paris SAS (Loiret).

Mardi, un arrêté au JO avait également autorisé la prolongation de la validité de la concession de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux dite Concession d’Ile-du-Gord à la société Petrorep SA (Seine-et-Marne).

Source: romandie.com

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