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14 juin 2013

Brest : des failles de sécurité sur la base des sous-marins nucléaires

La base des sous-marins nucléaires de l’Ile-Longue,
dans la rade de Brest (Finistère), présenterait des
 dysfonctionnements liés à la sécurité. |
(Capture écran/ministère de le Défense)
Selon une enquête publiée mardi par le «Télégramme» de Brest (Finistère), la base des sous-marins nucléaires de l’Ile-Longue, en rade de Brest, compte de «nombreuses failles de sécurité». Des badgeuses à bout de souffle, des clôtures en mauvais état, des chicanes inexistantes, du personnel inexpérimenté.

.. Le quotidien estime que la base devrait renforcer ses mesures de sécurité.

La base, cœur de la dissuasion nucléaire française, abrite quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Ils sont entretenus, entre deux patrouilles, dans cette base où sont également assemblés les missiles intercontinentaux, pouvant emporter chacun six têtes nucléaires, qui arment ces sous-marins.

Et pourtant il n’y a «pas de système de contrôle biométrique, qui offre pourtant une incomparable garantie d’authentification grâce à la reconnaissance digitale et/ou de l’iris de l’œil», note le quotidien, ajoutant que, pour l’instant, l’identification des personnels autorisés à y pénétrer «s’effectue au moyen de badges nominatifs équipés d’une simple bande magnétique (très facilement copiable) et d’une photo». En outre, écrit le journaliste qui signe l’enquête, Hervé Chambonnière, «ces badges ne permettent pas de tracer leurs porteurs, et notamment de savoir s’ils ont bien quitté la base en fin de journée».

Impossible d’empêcher un camion-suicide de parvenir au site

Quant aux véhicules, le sésame consiste en «un vulgaire morceau de feuille de papier blanc, où figurent quelques informations basiques», selon le quotidien, qui se demande «(…) pourquoi les nombreux camions-bennes et toupies qui y pénètrent, et qui peuvent cacher de grandes quantités d’explosifs ou de nombreuses personnes, ne sont pas systématiquement inspectés, comme nous l’avons constaté à plusieurs reprises à l’entrée de la base ?» Et de noter que l’absence de chicane devant l’entrée de la base et dedans est un vrai problème. «Impossible, assure aussi le quotidien, d’empêcher un camion-suicide de parvenir jusqu’à la cathédrale, principal sas d’accès au cœur du site, où plusieurs centaines de personnes se pressent aux heures de pointe.» De plus, toujours selon cette enquête une bonne partie des 115 gendarmes maritimes affectés à la surveillance «sont des gendarmes adjoints volontaires, donc débutants, très jeunes, peu formés (…) et peu payés».

L’enquête du Télégramme souligne également d’autres failles, comme la vulnérabilité des «transrades» – des bateaux qui effectuent la navette entre Brest et l’Ile-Longue et transportent la moitié des effectifs (1 200 personnes) travaillant sur le site – ou encore de la ligne électrique desservant l’Ile-Longue, «parfaitement accessible» et qui menace l’autonomie du site si un ou plusieurs pylônes étaient détruits.

Source: Le Parisien

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