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19 mai 2013

Le ministre syrien de l’Économie: Notre économie résiste depuis deux ans



La guerre économique planétaire menée contre la Syrie se poursuit depuis deux ans. Dans ce contexte, plusieurs questions se posent sur la situation économique du pays, son habilité à résister et sur l'ampleur des pertes subies par le peuple syrien.

Le ministre syrien de l'Économie et du Commerce, Mohammad Zafer Mohabbek, a expliqué dans un entretien accordé à Al-Ahednews, comment l'Économie syrienne a résisté devant la guerre économique, menée depuis plus de deux ans, contre l'État et le peuple syriens.

-Comment exposez-vous la situation économique en Syrie à l'issue de deux ans de guerre?

Nul ne peut nier le grand sabotage qu'ont subi les secteurs productifs de l'Économie syrienne.

Les propriétés publiques et privées ont souffert de grandes pertes. Mais le secteur public, renfermant les compagnies et les sociétés gouvernementales, en a assumé la plus grande part. Nous donnons pour exemple les sociétés de production du sucre, des huiles du coton et les moulins de blé. Nous connaissons tous le coût de la réhabilitation des installations pétrolières, des usines d'électricité ou d'autres. Mais malgré ce fait, l'Économie syrienne fonctionne toujours, sans qu'il n'y ait une paralysie de la production dans les principaux secteurs. La preuve en est la disponibilité des produits dans les marchés. Alors que la production des secteurs endommagés, tels le poulet et les œufs, a été substituée par l'importation.

-Avez-vous une évaluation préliminaire de la taille des pertes?

Toute évaluation des pertes serait inexacte, surtout que la guerre contre la Syrie se poursuit. Je peux toutefois affirmer que les pertes sont de grande ampleur.

-Quelles sont les mesures prises par le ministère de l'Économie, pour briser le blocus et les sanctions imposées sur la Syrie depuis deux ans?

Le blocus et les sanctions économiques, y compris ceux imposés sur le secteur du transport et bancaire compliquent la situation. Il est difficile d'effectuer les transferts des fonds, nécessaires à l'achat des produits achetés de l'étranger. De ce fait, la Syrie ne subit pas des sanctions, mais une guerre économique encore plus dure que celle de la convocation des combattants de l'extérieur. Comment nous avons fait face à cette guerre? Je préfère ne pas en parler ou de citer les pays qui nous assistent et nous exportent les produits, afin de les prémunir des sanctions. En dépit des entraves, l'État assure toujours les produits pétroliers, quoique rares, aux citoyens. Il leur assure l'abri, quelques denrées et le lait des nourrissons.

-Comment évaluez-vous la situation de la monnaie syrienne, à l'ombre de la guerre et du blocus?

En réponse à cette question, rappelons-nous combien la valeur du Dinar koweitien a baissé lors de la guerre au Koweït...Tout comme la valeur du Dinar irakien durant la guerre du Golfe et de la Livre Libanaise, durant la guerre civile. Sur ce, nous constatons que la baisse de la valeur de la Livre syrienne devant le dollar est encore raisonnable, surtout que les secteurs du Tourisme, de l'exportation et de production sont endommagés et que nous importons le pétrole à des prix exorbitants. La hausse des prix des produits résulte de la crise qui frappe l'Économie syrienne. Une Économie qui résiste depuis deux ans, ce que les États-Unis sont incapables de faire. Ce pays avait subi une crise économique en 2008 et fut contraint de réduire la valeur du dollar à 40%. Donc, les États-Unis et malgré leur force, leur mainmise sur les biens des peuples du monde et leurs pressions sur la Chine et le Japon, ils ont été contraints de réduire le prix du Dollar. Par conséquent, la baisse de la valeur de la monnaie d'un pays comme la Syrie, ne signifie pas que la situation est tellement désastreuse. Ces faits confirment la force et la consistance de l'Économie syrienne.

La guerre économique est plus nuisible que la guerre atomique. La seconde cause une destruction massive dans un lieu déterminé et fait des victimes. Mais la guerre économique engendre la pauvreté, le besoin, voire la famine, à long terme. D'où l'attention que nous accordons au volet économique du conflit.

-Certains pays arabes ont imposé des restrictions sur les exportations syriennes. Votre ministère compte-t-il riposter de la même manière ou évite-t-il une guerre de ce genre avec les pays arabes?

Nous importons et exportons toujours les produits en Égypte, en Arabie Saoudite et en d'autres pays arabes. Avant 2011, le taux de ces transactions était plus élevé. En 2012, le commerce extérieur a régressé, non à cause des positions des pays arabes, mais du sabotage des secteurs productifs syriens. De ce fait, notre capacité en matière d'exportation a reflué. Toutefois, les produits importés via le Liban ont augmenté, car les compagnies redoutent d'utiliser les ports syriens, par peur des sanctions européennes.

Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org

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