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15 mars 2013

Washington participerait à l'entraînement des rebelles syriens

Le premier contingent de rebelles syriens formés en Jordanie par l'armée américaine et des responsables du renseignement à l'utilisation d'armes antiaériennes et antichars ont terminé leur entraînement et repartent en Syrie pour combattre, a annoncé jeudi un dirigeant rebelle. Selon ce responsable, l'essentiel du premier groupe de 300 combattants en provenance du sud de la Syrie a fini son entraînement et d'autres hommes arrivent pour être formés à leur tour.

Ce contingent venait principalement de Damas, de la campagne alentour et de Deraa, proche de la frontière. "La durée des cours varie. Cela prend entre quinze jours et un mois. Les combattants sont divisés en groupes de 50. Chaque groupe se rend en Jordanie de façon indépendante, pas les 300 ensemble, explique le responsable rebelle. C'est un entraînement défensif."


"C'est une question sensible comme vous le savez, mais, oui, l'armée américaine et les services secrets entraînent une partie des rebelles", a dit ce responsable sous le sceau de l'anonymat, confirmant une information parue la semaine dernière dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et d'autres médias. 

Lire : Des instructeurs américains pour entraîner les insurgés syriens en Jordanie

Les Etats-Unis se sont engagés à fournir une aide médicale et alimentaire directeaux combattants de l'opposition au président syrien Bachar Al-Assad, mais ont exclu de leurs envoyer des armes, de crainte qu'elles ne tombent dans les mains d'islamistes radicaux qui pourraient ensuite les utiliser contre des cibles occidentales. Mais, explique ce commandant, Washington a pris la décision d'entraîner les rebelles "sous la manteau".

Selon lui, les autorités américaines ont contacté le commandement général de l'opposition et ont proposé leur aide il y a quelques mois. Pour des questions de sécurité et de logistique, les insurgés du nord de la Syrie ne peuvent pas participerà l'entraînement en Jordanie, explique le commandant. Mais les rebelles essaient de convaincre le gouvernement turc de l'autoriser à ouvrir un camp d'entraînement en Turquie. 

DE NOMBREUX PAYS CONCERNÉS




A l'occasion de sa visite au Qatar, le 6 mars, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain a affirmé à la chaîne de télévision Fox News que "de nombreux paysfont de l'entraînement" pour les rebelles syriens, sans autres précisions sur les pays impliqués. "Ce qui est important est que le président Assad [...] modifie son approche actuelle et que ses alliés lui disent : 'Il faut s'asseoir à la table des négociations et trouver une solution pacifique'", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Si le gouvernement de Barack Obama refuse d'armer l'opposition syrienne, le nouveau patron de la diplomatie américaine a donné implicitement son aval aux livraisons d'armes aux rebelles effectuées par des pays du Golfe. Il a aussi exprimé sa confiance dans le fait que les armes envoyées par ces pays tombent effectivement entre les mains d'opposants "modérés", répétant que les Etats-Unis ne livraient pas d'armements aux insurgés. M. Kerry avait promis à l'oppositionpolitique syrienne 60 millions de dollars d'aide et une assistance directe, mais non létale, aux rebelles sur le terrain.

SITUATION MILITAIRE BLOQUÉE

L'équilibre des forces en Syrie va probablement finir par pencher en faveur des rebelles, a estimé pour sa part l'Institut international d'études stratégiques (IISS) de Londres, dans un rapport publié jeudi. "Il est probable que, peu à peu, l'équilibre des forces penche en faveur des rebelles, étant donné l'accroissement de leurs capacités et de leurs soutiens extérieurs, estime l'institut. A moins d'utiliser des armes chimiques contre les rebelles, avec les risques d'intervention internationale que cela implique, il est difficile de voir comment Assad peut renverser cette tendance." Selon le rapport, les désertions réduisent l'armée à 50 000 militaires loyaux au régime, alors qu'ils étaient 220 000 il y a deux ans.



Mais l'IISS avertit que les forces du régime "peuvent toujours mettre en échec les rebelles si ces derniers abandonnaient leur tactique de guérilla et essayaient de prendre des zones urbaines". "Si le président Bachar Al-Assad peut ne pas gagner, les rebelles peuvent toujours perdre", estime l'institut.

Source : Le Monde. 

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