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26 mars 2013

Qui était Saint François d'Assise ?

Le nouveau pape prétend s'inspirer de la vie de ce saint.

François d'Assise naquit dans un monde où les serfs souffraient d'une pauvreté extrême et où les êtres difformes, les vieux, les pauvres et les lépreux étaient traités avec un profond mépris. Le clergé aisé vivait confortablement en exploitant ses serfs et persécutait quiconque n'était pas d'accord avec lui.

En 1206, François était un riche jeune homme de 20 ans. Il vivait en Italie, à Assise, une vie insouciante et cruelle, évitant tout contact avec la difficulté et retenant son souffle quand il voyait un lépreux.

La ressemblance avec la vie du prince Siddhârta est frappante.

Un jour où il se promenait à cheval, son animal se cabra soudainement et il se retrouva face à un lépreux Il descendit de sa monture et, avant même qu'il s'en rende compte, il était en train de serrer sa main sanguinolente et d'embrasser ses joues et ses lèvres purulentes. Il sentit le lépreux retirer sa main et, quand François leva les yeux sur lui, il avait disparu.



Il sut alors, tout comme saint Paul sur la route de Damas, qu'il avait rencontré le Christ ressuscité.

La vie et la philosophie de François furent totalement remises en question. Il commença à voir clairement que les Évangiles recommandaient une vie de pauvreté, dévouée à aider les autres, ne possédant « ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures ; ni sac pour le chemin, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton... ». François disait que la pauvreté consistait à ne rien avoir, à ne rien désirer, et pourtant à tout posséder vraiment, l'esprit libre. Il en arriva à considérer que l'expérience en elle-même est importante, et non ce que nous vivons. Les choses que nous possédons ont une emprise sur nous et menacent de prendre le pouvoir sur notre vie. Une voix provenant d'un crucifix peint sur un tableau de l'église de San Domenico, près d'Assise, lui dit un jour : « François, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruine. » Cet appel fut, pour François, une expérience ineffable à laquelle il ne put résister.

Il transforma sa nature non seulement dans ses dimensions animale et végétale mais également, comme nous allons le voir bientôt, dans sa dimension matérielle, si bien que les animaux lui répondaient de manière incroyable. Le grillon chantait quand il le lui demandait et les oiseaux se rassemblaient pour l'entendre prêcher. Lorsqu'un terrible loup menaça le village montagnard de Gubbio, François partit à sa rencontre. Le loup se précipita sur lui mais, dès qu'il entendit François lui ordonner de ne faire de mal à personne, il se coucha à ses pieds et, depuis ce jour, il se mit à le suivre partout, totalement apprivoisé. Il y a quelques années, le squelette d'un loup a été retrouvé enterré sous le sol de l'église de San Francesco della Pace, à Gubbio.

Si l'on compare le mysticisme de Ramon Llull avec celui de saint François, on observe qu'un changement profond s'est opéré dans le monde en peu de temps. Le mysticisme de François est celui des choses simples et naturelles, du grand air et du quotidien.

Dans la première biographie de saint François, Les Petites Fleurs de saint François d'Assise, il est dit qu'il découvrit .les mystères de la nature grâce à la sensibilité de son cœur. Pour François, tout. était vivant. Il avait une vision extatique du cosmos tel que le conçoivent les idéalistes : ce sont les hiérarchies célestes qui créent tout et qui donnent la vie. […]

L'esprit du christianisme avait autrefois aidé à l'évolution du bouddhisme. Il avait introduit l'enthousiasme qui avait aidé les enseignements de compassion universelle de Bouddha à s'épanouir dans le monde matériel. Mais à ce moment de l'histoire, c'est l'esprit du Bouddha qui aida à réformer le christianisme, en inspirant la simple dévotion et la compassion pour chaque chose vivante.

Un jour, vers la fin de sa vie, saint François méditait et priait sur le mont La Verna devant sa cellule d'ermite, quand le ciel se remplit soudain de lumière : un séraphin à six ailes lui apparut. François s'aperçut que cet être avait le même visage que celui du crucifix peint qui l'avait envoyé en mission. Il comprit que Jésus-Christ l'envoyait sur une nouvelle mission.

Peu après sa mort, l'ordre des Franciscains qu'il avait fondé se trouva dans la tourmente. Le pape demandait aux frères de prendre davantage de responsabilités, parmi lesquelles l'acquisition de terres et la gestion de l'argent. De nombreux franciscains y virent une violation de la vision de François et fondèrent des groupes séparatistes, les Fraticelli, ou Spirituels franciscains. Pour eux-mêmes, comme pour les étrangers, ils étaient ce nouvel ordre d'hommes spirituels qui conduirait l'Église à sa fin, comme Joachim de Flore l'avait prédit.

C'est pour cette raison que les disciples de saint François furent persécutés comme des hérétiques et tués. Une fresque célèbre de Giotto montre ainsi saint François en train de soutenir l'Église : s'il l'a vraiment aidée à ne pas s'effondrer complètement, peut-on vraiment dire qu'il ait réussi à la réformer comme la voix du crucifix le lui avait demandé ? Dans l'ésotérisme, on dit que le séraphin qui donna à saint François ses stigmates lui avait annoncé que sa nouvelle mission devait être accomplie après sa mort. Une fois par an, le 3 octobre, pour l'anniversaire de sa mort, il devait conduire l'esprit des défunts en dehors des sphères lunaires, vers les hiérarchies supérieures.

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