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20 mars 2013

L'Eurogroupe "réitère son offre" d'aide à Chypre

Le rejet, mardi 19 mars, par le Parlement chypriote du plan de sauvetage de l'UE et du FMI qui prévoyait de taxer les dépôts bancaires a longtemps été accueilli par un silence assourdissant des grandes capitales européennes.

Le gouvernement grec, lui-même visé par un plan d'aide, a été le premier gouvernement de l'Union européenne à réagir en demandant que la zone euro"corrige" le plan d'aide.


Il a fallu attendre plusieurs heures pour que le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s'exprime. Jugeant "profondément regrettable" le refus du Parlement chypriote, il a néanmoins réitéré "la proposition de l'Eurogroupe présentée lundi", qui consiste à ne plus taxer les dépôts inférieurs à 100 000 euros, précisant que c'était à Nicosie de déterminer comment financer le reste."Les plus gros volumes de richesses à Chypre se trouvent dans les banques, et ce sont les banques qui ont des problèmes, il est donc inévitable que nous nous penchions dessus", a poursuivi celui qui est aussi ministre des financesnéerlandais.

Seule grande capitale européenne à s'exprimer, Berlin a également tardé à faireentendre sa voix. "Nous prenons acte avec regret de cette décision", a déclaré le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble. Qualifiant la situation de"grave", il a jugé que le modèle économique sur lequel est bâtie l'économie chypriote ne fonctionnait plus et a prévenu Nicosie qu'il faudrait agir rapidement :"Dans une telle situation, avec l'insolvabilité qui guette, alors les créanciers doivent participer s'ils veulent éviter la faillite. Si vous voulez éviter cela, alors les investisseurs de la banque doivent contribuer. Qu'il s'agisse d'un plan d'aide ou d'une taxe, c'est à Chypre d'en décider."

"C'est une situation grave, mais cela ne doit pas conduire à ce que nous prenions une décision qui n'aurait aucun sens", a poursuivi M. Schäuble. Evoquant sa"compréhension" pour les manifestations à Chypre, il a cependant souligné que"cela ne peut pas conduire à ce que nous prenions des décisions irrationnelles, irresponsables".

L'opposition allemande a elle réagi en dénonçant une "erreur politique flagrante"d'Angela Merkel. "La participation demandée aussi aux petits épargnants a faitsurgir des craintes qui n'ont fait qu'accroître la crise", a déclaré Peer Steinbrück, rival social-démocrate d'Angela Merkel pour les législatives de l'automne prochain.


"Pour autant, a-t-il poursuivi, il est toujours de la responsabilité de Chypre d'apporter sa contribution à la résolution de la crise et de prendre les décisions nécessaires. Je maintiens qu'il faut que les actionnaires et les détenteurs de comptes dans les banques chypriotes soient sollicités et que tout ne repose pas sur les contribuables."

Une source européenne a déclaré que la zone euro attendait une "contre-proposition" des autorités chypriotes. "Nous attendons une contre-proposition d'un effet équivalent", a déclaré un responsable sous couvert d'anonymat.

ATTIRER PLUS D'INVESTISSEMENTS RUSSES

Le Parlement chypriote a rejeté mardi soir par 36 voix contre et 19 abstentions le plan d'aide de 10 milliards d'euro de la zone euro et du Fonds monétaireinternational qui prévoyait une taxe sans précédent allant jusqu'à 9,9 % sur les dépôts bancaires. Cette mesure devait rapporter 5,8 milliards d'euros.

Devant le tollé provoqué dans le pays par cette mesure, la zone euro avait demandé lundi soir à Nicosie de ne pas taxer les déposants en dessous de 100 000 euros, qui devaient initialement être taxés à hauteur de 6,75 %. Mais plusieurs responsables européens avaient alors indiqué que Chypre devrait respecter son apport de 5,8 milliards d'euros.

Selon les médias locaux, le gouvernement chercherait à présent à renégocier les termes de l'accord avec la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) et tenterait en même temps detrouver d'autres moyens d'assurer les 5,8 milliards d'euros. Parmi les options, Chypre pourrait envisager d'émettre des obligations, de restructurer les banques et de tenter d'attirer plus d'investissements russes, selon les médias.

Source : Le Monde. 

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