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6 févr. 2013

Sous le régime des "frères", des enfants derrière les barreaux

Mahmoud Adel Mohammad, un enfant égyptien de 13 ans, souffre de cancer des os. Il subit un traitement chimique et il peut à peine marcher. Mahmoud ne se trouve toutefois pas à l’hôpital, il est détenu dans une prison à Alexandrie pour « participation au blocage de la rue menant au département de la sécurité au quartier Samouha, agression contre les forces de sécurité, endommagement de véhicules militaires, intimidation de la population, recours aux armes ».

A cause de sa détention, cet enfant égyptien ne peut pas poursuivre son traitement médical, ce qui l'expose à la mort à tout moment, selon Sara elCharif, activiste du groupe « non aux procès militaires pour civils ».

Dans une tentative de sauver la vie de l'enfant, « la Coalition égyptienne pour les droits de l'enfant » a déposé une plainte contre le parquet général à Alexandrie devant le département de l'inspection judiciaire pour manquements à la loi dans le cas de Mahmoud et d’un autre enfant incarcérés depuis le 27 janvier dernier.

L’alliance a déposé également une plainte urgente devant le procureur général pour lui demander de libérer rapidement les deux enfants accusés, et une autre plainte devant le procureur général à Alexandrie pour reconnaître le droit de l'enfant Mahmoud au traitement. 

En effet, Mahmoud n'est pas le seul enfant détenu illégalement, en violation de toutes les lois et coutumes. Selon les rapports de ladite coalition, 91 enfants ont été arrêtés depuis le 25 Janvier dernier, lors des manifestations et des affrontements dans plusieurs villes égyptiennes à l’occasion du deuxième anniversaire de la révolution. La détention provisoire des enfants est une violation manifeste de l'article 119 de la loi de l'enfant égyptien, qui interdit la détention de tout « enfant qui ne dépasse pas les 15 ans »

Cette infraction à la loi de l’enfant n'est pas unique. La loi interdit également la détention d'enfants avec des adultes dans toutes les étapes de l'enquête, ce qui ne s'est pas produit dans le cas des deux enfants en détention.

« Les enfants souffrent de mauvais traitements. Ils sont empêchés d'aller aux toilettes pendant de longues heures, certains d'entre eux ont même été agressés violemment », raconte elSharif, soulignant que «le traitement de ces enfants se fait selon la décision du procureur ou du juge, et non en fonction des stipulations de la loi. En Novembre dernier, l’organisation internationale Human Rights Watch a publié un rapport sur la détention de plus de 300 enfants pendant les manifestations qui ont eu lieu seulement au Caire au cours de l’an dernier.

Certains enfants libérés ont témoigné à Human Rights Watch que la police et les officiers de l'armée les « ont foulés aux pieds, les ont battus à coups de crosse de fusil et de bâton, et les ont électrocutés ». Selon Human Rights Watch, « le gouvernement du président Mohamed Morsi a promis de mettre fin aux pratiques contre les enfants », affirmant que si le gouvernement voulait une véritable rupture avec le passé, il devrait enquêter sur les violations des droits de l'enfant et poursuivre pénalement les responsables.

Mais six mois après l’élection de Morsi, rien n’a changé et les enfants demeurent détenus dans les prisons du pays, constate ce rapport. 

« La coalition égyptienne de droits de l'enfant » a critiqué dans un communiqué le fait d’impliquer les enfants dans tous les actes de violence qui ont eu lieu depuis le début de la révolution, accusant les autorités de « faire porter à ces enfants la totale responsabilité de l'incapacité de l'État et de ses institutions de retrouver les vrais coupables derrière tous les événements qui ont secoué le pays ». 

En attendant que le régime prenne des décisions en ce sens, l’état de santé de Mahmoud se dégrade de jour en jour, et il se peut qu’il meure à tout moment, juste parce que le régime des « frères » l’accuse d’être « un danger pour sa survie ». 

Source: Assafir

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