Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

13 févr. 2013

La police porte plainte contre François Léotard

L'ancien ministre de la Défense, perquisitionné deux fois dans l'affaire Karachi, est aussi sous le coup d'une plainte de la police pour outrages.

Rien ne va plus pour l'ancien ministre de la Défense François Léotard. Fin janvier, les policiers de la Division nationale des investigations financières ont perquisitionné pour la deuxième fois le domicile de l'ancien ministre d'Édouard Balladur, qui était absent. Et pour cause. Deux mois plus tôt, le 20 novembre, la première descente de police ordonnée par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Karachi s'était très mal passée. François Léotard s'était opposé avec véhémence à la perquisition, au point que cinq policiers, qui se sont sentis humiliés et insultés, ont déposé plainte pour "outrages". Une démarche exceptionnelle de la part d'un service habitué aux accueils rugueux. Joint par le Point.fr, François Léotard n'a pas souhaité commenter nos informations.

François Léotard a été ministre de la Défense de 1993 à 1995 dans le gouvernement d'Édouard Balladur, au moment où furent signés les contrats d'armement soupçonnés d'avoir donné lieu au versement de rétrocommissions ayant pu financer la campagne présidentielle de Balladur. Plusieurs témoins ont expliqué aux juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire que deux intermédiaires, Ziad Takieddine et Abdulrahmane El Assir, tous deux mis en examen dans cette enquête, ont été imposés dans la dernière ligne droite de ces contrats d'armement par le cabinet de François Léotard.

Ce dernier avait assuré en 2011 au juge antiterroriste Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'attentat du 8 mai 2002 ayant coûté la vie à 11 Français, que les commissions versées sur le contrat de sous-marins Agosta n'avaient pas donné lieu au versement de rétrocommissions vers la France. Une éventuelle mise en cause de François Léotard, dans le cadre de ses fonctions ministérielles, dans le volet financier de l'affaire Karachi relèverait de la Cour de justice de la République (CJR), compétente pour juger les crimes et délits commis par des ministres dans l'exercice de leurs fonctions. François Léotard, qui n'a toujours pas été auditionné, nie farouchement avoir été au courant de quelconques rétrocommissions dans l'affaire des sous-marins Agosta.


Source : Le Point

Aucun commentaire: