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26 juin 2012

VIDEO : « Les Alimenteurs » : comment l’agro-industrie paye pour nous faire grossir…

Avec sa musique badine et ses dessins enfantins, le documentaire « Les Alimenteurs », diffusé ce mardi soir sur France 5, conte comment l’agro-industrie tente d’acheter politiques et scientifiques, en faisant du chantage à l’emploi et à la publicité.

Les auteures, Stéphane Horel et Brigitte Rossigneux, s’étaient déjà illustrées dans une enquête sur les pratiques de l’industrie pharmaceutique, dans « Les Médicamenteurs » (2009).

Elles récidivent en montrant que les grands groupes de l’agroalimentaire agissent peu ou prou de la même façon. Cette fois, il s’agit de nous faire grossir.

Du conseil à 2 000 euros par jour 

Il n’y a plus que de rares députés comme la socialiste Catherine Lemorton pour s’étonner que des professeurs de l’hôpital public participent à la grande réunion des « Kraft food friends », les amis du groupe américain qui possède les petits gâteaux LU.

Les petits boulots de consulting pour l’industrie peuvent rapporter jusqu’à 2 000 euros par jour, confie Gérard Pascal, directeur de recherche honoraire à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), dans le film.

On pourrait se dire que l’interdiction des distributeurs de cochonneries dans les écoles depuis 2005 est un net progrès, que la taxe soda va faire reculer l’épidémie d’obésité. Mais ce serait compter sans l’ingéniosité de l’industrie, de plus en plus retorse lorsqu’il s’agit de nous faire avaler ce qu’elle veut.

(…)

1. Comment on n’a pas interdit la pub pour les enfants à la télé

Qui est plus sensible à une réclame bien faite qu’un enfant ? Personne et les industriels le savent bien. Leur stratégie consistant à pousser la progéniture à désirer le nouveau paquet de céréales et ses jeux cadeaux a très bien fonctionné ces dernières décennies et il serait fâcheux que cela s’arrête.

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Les autorités sauvent la face puisqu’en 2009 une charte alimentaire a été signée sous l’égide du Conseil supérieur de l’audiovisuel Une « première dans l’histoire de la télévision », s’est félicité le CSA :

« En signant la charte, les chaînes de télévision ont fait preuve de civisme et ont ainsi accepté de remplir pleinement leur rôle éducatif, pédagogique et social dans la lutte contre l’obésité. »

Stéphane Horel remarque, avec les exemples du Québec et de la Suède, qu’on sait pourtant que « quand on interdit la pub alimentaire, l’obésité se stabilise ».

2. Comment on nous a fait croire qu’Epode était la solution

Certains se souviennent peut-être du doux acronyme d’Epode, pour « ensemble, prévenons l’obésité des enfants », programme appliqué avec succès dans les petites villes de Fleurbaix et Laventie (Pas-de-Calais) dès 1992 puis plus largement après 2004 et devenu depuis Vivons en forme, ou VIF.

Il y a tout ce qu’il faut de scientifiques patentés pour reconnaître l’efficacité de l’éducation alimentaire sur la baisse du surpoids. Mais il y a aussi, au rayon des « partenaires économiques », Orangina Schweppes, « le leader des boissons aux fruits », la fondation Nestlé, leader des petits pots pour bébé (mais que vont-ils vous apprendre à cuisiner alors que leurs solutions toute prêtes sont si saines, se demande-t-on ?), Kellogg’s et Ferrero (oui, celui des rochers et du Nutella).

Et Jean-Michel Borys, le co-directeur du programme, également endocrinologue et nutritionniste, ne se cache pas d’avoir reçu le soutien du Cedus (le lobby du sucre), de Lesieur et des laboratoires Fournier et Roche. Dans le film, il explique :

« Le but de ces entreprises n’est pas d’empoisonner leurs clients, c’est aussi d’avoir des clients qui vivent le plus longtemps en meilleure santé possible pour acheter plus longtemps leurs produits. »

Pas de chance, l’espérance de vie baisse pour la première fois depuis 25 ans aux Etats-Unis, probablement en partie à cause de l’obésité.

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3. Comment on est passé à côté des feux tricolores

En 2006, la Commission européenne a voulu réformer l’étiquetage des aliments et les associations ont eu une drôle d’idée : indiquer au consommateur, par le biais de feux tricolores, si la nourriture qu’il veut acheter est bonne pour sa santé ou pas.

Le contre-feu ne se fait pas attendre : le lobby bruxellois de l’agroalimentaire s’en mêle et harmonise les « repères nutritionnels journaliers » apposés sur les produits.

Sauf qu’on se demande qui, à part notre blogueuse Colette Roos, peut décrypter le sens de ces mentions. La réalisatrice Stéphane Horel remarque :

« Personne ne sait ni ce qu’est une portion ni quels sont les repères conseillés (les apports retenus sont ceux des adultes, y compris sur un paquet de céréales pour enfants) ».

Or, le système des feux tricolores fonctionne : le consommateur a cinq fois plus de chance d’identifier les produits sains, comme le note une récente étude australienne.

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Source : www.rue89.com
Article relayé par : Fred via Sauve-la-Terre

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