“Personne n’a fait autant durant tant d’années pour bâtir notre alliance et rapprocher nos deux pays que le dirigeant que nous honorons ce soir, notre ami Shimon Peres”, devait déclarer M. Obama lors d’un dîner organisé en l’honneur du président israélien.
“Il incarne l’essence même d’Israël, un esprit indomptable”, selon M. Obama.
Barack Obama a salué son homologue israélien pour sa coopération avec tous les présidents américains depuis John F. Kennedy dans les années 1960 et rappelé que les “liens” entre les Etats-Unis et Israël étaient “indestructibles” et “non négociables”.
La remise de la Médaille de la liberté au président israélien intervient alors que Washington espère dissuader Israël de lancer une attaque contre l’Iran, dont le programme nucléaire controversé agite la communauté internationale.
Dans son discours, le président israélien a souligné qu’il recevait cette médaille “au nom du peuple d’Israël”. “Par ce geste, vous honorez des générations de Juifs qui ont rêvé et ont lutté pour leur propre Etat. Un Etat qui leur donnerait un refuge. Un Etat qu’il pourraient défendre”.
Il a exprimé son soutien à Barack Obama quant à ses efforts pour répondre à la “menace immédiate” posée par le programme nucléaire iranien.
“Le peuple iranien n’est pas notre ennemi, c’est le dirigeant actuel qui est devenu une menace. Il a fait de l’Iran un danger pour la paix dans le monde”, a déclaré M. Peres alors qu’il venait de recevoir la Médaille de la Liberté américaine remise par son homologue américain.
Shimon Peres a poursuivi son discours en disant que le régime de Mahmoud Ahmadinejad avait “pour but de régner sur le Moyen-Orient, de semer la terreur”.
“Ils essaient de construire une bombe nucléaire (…) La menace iranienne doit être arrêtée”, a-t-il dit, affirmant que Barack Obama travaillait “très dur” à la constitution d’une coalition mondiale contre cette “menace immédiate” de programme d’armement nucléaire.
Pas de clémence pour Jonathan Pollard
Avant son depart pour les Etats-Unis, Peres avait indiqué qu’il demanderait au president américain d’accorder la clémence à Jonathan Pollard, cet ancien analyste de la marine américaine condamné en 1987 à la prison à perpétuité pour avoir fourni à Israël des milliers de documents classés “secret défense” entre mai 1984 et son arrestation en novembre 1985.
Mais le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a indiqué mercredi que cette clémence ne serait pas accordée.
“Notre position n’a pas change et ne changera pas aujourd’hui”, a déclarée Jay Carney.
“Je voudrais simplement vous rappeler que Mr Pollard a été condamné pour des crimes extrêmement graves”.
Une campagne a été lancée en Israël pour obtenir la libération de Jonathan Pollard. 70 000 Israéliens de gauche et de droite, dont de nombreuses personnalités, avaient signé une pétition appelant le président Peres à demander à son homologue Barack Obama à gracier Pollard. Une pétition rendue publique dimanche dernier le jour du départ du président israélien pour les Etats-Unis.
Selon l’ancien ambassadeur d’Israël à Washington Itamar Rabinovitch, les États-Unis refusent de libérer Pollard, car ils soupçonnent Israël d’avoir caché l’existence d’autres agents sur leur territoire.
“Les Américains soupçonnent que Jonathan Pollard n’était pas seul, qu’il y a eu d’autres Pollard et qu’Israël malgré toutes ses promesses n’a pas dévoilé toutes ses cartes”, a affirmé M. Rabinovitch dans une interview à Kol Israel, la radio publique israélienne. " Ils (punissent) Israël sur le dos de Pollard et expriment leur colère contre Israël plus que contre Pollard ", a ajouté l’ex-diplomate.
Source : israelvalley.com
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