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29 juin 2012

Les pertes de la banque américaine JPMorgan pourraient atteindre 9 milliards

La banque américaine JPMorgan Chase pourrait avoir perdu jusqu’à 9 milliards de dollars avec ses paris sur les dérivés de crédit qui ont mal tourné, soit trois fois plus que ce qu’elle avait jusqu’ici laissé entendre, selon des informations du New York Times.

JPMorgan avait révélé en mai avoir perdu 2 milliards de dollars sur des transactions complexes effectuées par un trader français de son bureau londonien, Bruno Iksil, surnommé sur les marchés « la baleine de Londres ».

Ces transactions étaient axées sur une stratégie de paris sur des dérivés de crédits adossés à de la dette d’entreprises européennes, stratégie que le PDG de la banque Jamie Dimon a qualifiée de « stupide », « mal conçue et mal suivie ».

La première banque des Etats-Unis en termes d’actifs a prévenu dès le début que ces pertes atteindraient probablement 3 milliards de dollars, voire potentiellement beaucoup plus, selon les conditions de marché.

Or, avec la crise de la dette en Europe, celles-ci n’ont cessé de se détériorer.

JPMorgan a entrepris de déboucler ses positions et se retrouve sur le marché de gré à gré des dérivés face à des fonds spéculatifs qui parient contre elle en la sachant aux aguets et pressée. Résultat, la banque se retrouve contrainte de brader des positions pour s’en défaire, et ses pertes s’accumulent dans ce marché peu porteur.

« Il y a aussi des fonds qui marchent avec elle », assure Erik Oja, analyste bancaire chez Standard and Poor’s, pour qui l’étendue des pertes avancées par le New York Times ne sont pas si surprenantes.

Le quotidien américain, qui cite des employés de JPMorgan non identifiés ayant connaissance des évaluations internes du groupe, souligne toutefois que les 9 milliards évoqués sont un scénario du pire et que beaucoup au sein de la banque pensent que les pertes n’excéderont pas 6 ou 7 milliards de dollars, notamment parce qu’une majorité de positions ont déjà été soldées.

Les pertes de la banque américaine JPMorgan pourraient atteindre 9 milliards

La chaîne de télévision CNBC affirmait ainsi la semaine dernière que 65% à 70% d’entre elles avaient déjà été débouclées.

JPMorgan Chase, de son côté, reste muette face aux informations de presse et se contente de dire qu’elle s’exprimera en publiant ses prochains résultats trimestriels le 13 juillet.

C’est une fêlure de plus infligée à la réputation de la banque, jusqu’à présent considérée comme la mieux gérée des Etats-Unis, même si elle reste dans le club des banques occidentales ayant des activités de marché les plus solides, selon un rapport de l’agence de notation Moody’s publié jeudi.

Le site d’analystes 247wallst.com parle de « coup porté à l’image de star » de Wall Street de Jamie Dimon, et qualifie les pertes évoquées par le New York Times « d’effrayantes ».

L’action chutait de 4,15% à 35,26 dollars, entraînant toutes les grandes banque dans son sillage.

Pour autant, Erik Oja ne s’attend pas à ce que Jamie Dimon se retrouve déstabilisé à la tête de la banque. « Peut-être que (le conseil d’administration) va décider d’une baisse de la rémunération prévue », avance-t-il.

M. Dimon ne cesse de répéter depuis le début de l’affaire que malgré cette perte « inexcusable », sa banque compte toujours être bénéficiaire au deuxième trimestre, qui se clôture fin juin.

La déconfiture de JPMorgan a en tout cas relancé le débat aux Etats-Unis sur la nécessité d’une régulation bancaire plus stricte, au grand dam de Jamie Dimon, qui s’y oppose férocement.

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