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25 juin 2012

Comment l’émirat s’est rapproché du PS

Élysée (Paris VIIIe), le 7 juin. François Hollande reçoit 
Hamad bin Jassem al-Thani, le Premier ministre qatarien.
Vous vous demandez pourquoi et comment le Qatar peut acheter autant en France, surtout si cela brille, c’est clinquant, et que cela en jette aux yeux des autres? Par ce qu’on leur en donne la possibilité, tout simplement, et si la Qatar le peux, c’est que nos politiques le veulent bien. Je trouve cela triste de voir le patrimoine français ainsi dilapidé, et le PS ne va pas changer la donne…

Si moins de deux mois après la présidentielle, les Qatariens joignent certains ministres du gouvernement Ayrault sur leurs portables, c’est parce qu’en coulisse la transition politique a été préparée de longue date. Mohamed al-Kuwari, le très efficace ambassadeur du Qatar en France, s’active depuis… une dizaine d’années pour que les liens entre Paris et Doha résistent à une alternance politique.

« C’est un type qui ne s’arrête jamais, qui voit tout le monde, tous les gens qui comptent ! s’enthousiasme un ténor PS. Il possède un carnet d’adresses extraordinaire. »Un travail de fond et « œcuménique » de l’ambassadeur

En poste en Iran — une ambassade très stratégique en raison des relations tendues avec le Qatar — puis aux Etats-Unis, le diplomate a pris ses fonctions en France en 2003, sous la présidence de Jacques Chirac. Très rapidement, il identifie le PS comme le seul parti crédible en cas d’alternance. Mais bien malin qui pouvait dire alors sur quel leader socialiste miser… Mohamed al-Kuwari décide de tisser une véritable toile d’araignée pour répondre à toutes les éventualités. Contrairement à un ambassadeur classique, il ne se contente pas de se présenter au chef de parti, François Hollande, à qui il rend visite au siège du PS dès 2006. Il identifie puis rencontre de façon systématique tous les cadres socialistes, « éléphants » ou jeunes pousses, susceptibles d’entrer un jour dans un gourvernement : Jack Lang, Bertrand Delanoë, Martine Aubry mais aussi Pierre Moscovici, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, ces trois derniers aujourd’hui ministres. Plusieurs d’entre eux sont invités à Doha. En 2012, Mohamed al-Kuwari multiplie les contacts au moment des primaires socialistes. Des rendez-vous très discrets pour éviter de froisser les amours-propres, souvent fixés dans les hôtels particuliers du Qatar plutôt qu’à l’ambassade.

Le travail de fond et « œcuménique » de l’ambassadeur a déjà payé par deux fois. En 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy, l’émir du Qatar est le premier chef d’Etat arabe à être reçu à l’Elysée. En juin 2012, Hamad bin Jassem al-Thani, l’influent Premier ministre aux commandes de la Qatar Investment Authority (QIA), fait partie du peloton de tête des personnalités étrangères à franchir le perron du palais présidentiel. De bon augure…

Source: leparisien.fr

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