La compagnie aérienne Air France, en grande difficulté, a annoncé jeudi la suppression de plus 5.000 emplois sur deux ans d’ici à fin 2013, soit 10% de ses effectifs, pour retrouver la rentabilité et la compétitivité.
La direction d’Air France a expliqué aux représentants du personnel (comité central d’entreprise) le volet social du plan Transform 2015 lancé au début de l’année pour redresser le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, dont la compagnie française est la principale composante.
Ces mesures sont nécessaires selon elle pour atteindre « l’objectif à fin 2014 d’augmenter l’efficacité économique de 20% ».
La direction a indiqué qu’entre décembre 2011 et décembre 2013 elle aura supprimé 5.122 postes sur un effectif total de 49.301 salariés, grâce à un plan de départs volontaires. Selon Air France, 1.712 des 5.122 postes supprimés correspondent à des départs naturels non remplacés, et 3.410 au sureffectif estimé de la compagnie, dont 2.056 membres du personnel au sol.
La compagnie, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 15%, précise que si des accords sont signés avec les organisations syndicales, elle « exclura le recours à des licenciements d’ici à fin 2013″. Elle ajoute que si le plan de redressement Transform 2015 « se déroule comme prévu permettant d’atteindre l’objectif de 20% d’efficacité économique, le recours à des départs contraints sera également évité en 2014″.
Les premiers visés devraient être les membres du personnel au sol, soit environ 30.000 salariés, de loin les plus nombreux.
Air France annonce 5.000 suppressions d’emplois sur deux ans d’ici à fin 2013
Les emplois en sureffectif appelés à disparaître concernent en effet pour près des deux tiers (2.056 postes) des membres du personnel au sol. Mais la cure d’amaigrissement doit aussi toucher 904 membres du personnel navigant commercial (hôtesses et stewards) et 450 pilotes, a précisé la compagnie française.
Le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, a expliqué devant la presse qu’un plan spécifique aux pilotes serait trop coûteux. Il les a invités à considérer le temps partiel ou à passer à la filiale Transavia.
L’envolée des prix du carburant et la concurrence féroce des compagnies à bas prix ont placé le groupe Air France/KLM dans une situation extrêmement difficile, avec des pertes de plus de 800 millions d’euros en 2011 et une lourde dette (6,5 milliards).
Source et article complet sur Boursorama.com
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