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11 févr. 2012

LE SCANDALE DES HUIT BÉBÉS CHINOIS

Ces adorables bambins choquent la Chine : Ils sont nés à quelques jours d’intervalles de deux mères porteuses payées par un même couple aisé de Guangzhou, dans le sud du pays. Ils incarnent à eux huit l’indignation que suscite l’industrie lucrative de la « location d’utérus » qui permet aux plus riches de contourner le dogme de l’enfant unique.

Le babaotai chuanwen (scandale des huit bébés) a éclaté dans les médias quand ce portrait des enfants a été utilisé pour la campagne de pub d’un studio photographique. Leurs parents ont versé près de 130 000 euros à deux mères porteuses pour ce service qui profite d’un vide juridique dans la législation chinoise. Les mères porteuses travaillent dans une semi-clandestinité depuis que le ministère de la santé a rendu illégal le commerce d’ovules fertilisés en 2001.

Le nombre annuel de naissances par mères porteuses est très difficile à évaluer observe le ‘Guardian’ qui consacre une enquête passionnante à ce phénomène en plein développement. Selon le journal de Guangzhou, ‘Southern Metropolis Weekly’, on estime, en l’absence de chiffres officiels que 30 000 enfants seraient nés par ce procédé au cours des trois dernières décennies. Une statistique sans doute très en dessous de la réalité.

"A SHANGAÏ, LES AUTORITÉSS’ATTENDENT À UN BABY BOOM"

Des agences spécialisées ont la main mise sur ce marché : les rencontres entre les parents en mal d’enfant et les mères porteuses se font par Internet. Les femmes qui acceptent de louer leur utérus sont souvent issues des régions les plus rurales et les plus pauvres du pays. Elles peuvent toucher jusqu’à 40 000 euros, soit 120 fois le salaire moyen chinois. Mais, en contrepartie, explique le ‘Guardian’ elles se plient à des règles très contraignantes sous peine d’amendes démesurées. Dans l’agence Zhou's, elles sont regroupées dans des «dortoirs pour mères porteuses», elles n’ont pas le droit de sortir après 21 heures 30, et ne peuvent révéler à personne l’adresse du lieu où elles sont hébergées. Des manquements répétés à ce règlement équivalent à une rupture de contrat : elles ne sont pas payées après l’accouchement.

La Chine est entrée dans l’année du dragon. Les enfants nés sous ce signe sont promis, selon la tradition, à un destin exceptionnel. A Shangaï, les autorités s’attendent à un baby boom : 10% de naissances supplémentaires. « J’espère que je pourrai trouver un nouveau client avant mars. J’ai 32 ans et je n’ai plus beaucoup de temps devant moi… » dit Gao, au «Guardian». Cela fait deux ans qu’elle a donné son bébé à son dernier client. «Aujourd’hui», dit-elle, «j'ai presque fini de pleurer.»

Parismatch.com

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