Nous sommes une force silencieuse, les grondements se font entendre mais rien ne bouge vraiment, pourtant, il suffit de tellement peu… Ne soyons plus cette masse inerte, bougeons!!!
Notre société est à la dérive. Chaque jour nous sommes un peu plus acculés par ce constat. Nos économies vacillent, nos ressources naturelles s’épuisent, notre biodiversité disparaît.
Notre premier mouvement est souvent d’avoir peur. Nous voyons nos repères s’effriter, nos situations devenir de plus en plus difficiles. Nous ne savons pas ce que l’avenir réserve à nos enfants.
Le second est certainement de protester, de nous indigner. L’absurdité de cette société, qui place le profit financier avant toute chose, éclate chaque jour un peu plus. Nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus cautionner cet état de fait. Nous voulons de la cohérence, de la justice, du respect, du bon sens. Notre bonheur ne peut se faire aux dépends des autres, ni au prix de la destruction de la nature.
Aucun système, qu’il soit politique, religieux, idéologique ou financier, ne doit décider à notre place de la façon dont nous voulons vivre et organiser nos sociétés.
Le troisième est de réclamer. A nos élus de changer de politique, aux entreprises de traiter convenablement les êtres humains, de cesser de détruire l’environnement…
Le quatrième peut être de désespérer. Il y a objectivement de quoi être découragés lorsque nous voyons l’ampleur des catastrophes, notre petitesse et l’inertie des pouvoirs en place.
Le cinquième doit être, à mon sens, de nous réunir et d’agir, tous ensemble. Sommes-nous réellement impuissants ? Je ne le crois pas. Nous sommes cette société à la déroute. Tous.
Nous sommes l’économie, la politique, la culture. Nous sommes les élus, les entrepreneurs, les agriculteurs, les ingénieurs, les artistes, les mécaniciens, les enseignants, les consommateurs. Nous sommes ceux qui choisissent, qui élisent, qui achètent, qui fabriquent… Nous sommes les créateurs de ce monde. Il est trop aisé de repousser la responsabilité hors de nous-mêmes.
Chacun de nous, à l’endroit où il se trouve (dans sa famille, son activité professionnelle, là où il fait ses courses) peut choisir d’orienter la société dans un sens ou dans un autre. Nous ne voulons pas laisser à certaines entreprises multinationales le pouvoir d’imposer des standards pour notre nourriture, nos emplois, nos économies ?
Cessons d’acheter leurs produits. Créons d’autres entreprises, encourageons l’économie locale, sociale, écologique, solidaire. Nous trouvons que l’énergie nucléaire est trop dangereuse, que les énergies fossiles (pétrole, charbon, uranium…) sont trop polluantes ? Optons pour un fournisseur d’énergies renouvelables et économisons l’énergie à notre échelle. Nous considérons que nos élus ne font pas de propositions d’avenir, réellement en phase avec les grands enjeux de l’humanité ? Réunissons-nous là où nous habitons et créons notre propre programme citoyen, pour amorcer un changement sur nos territoires.
Constituons une vaste communauté, capable de peser à l’échelle nationale et européenne sur les grandes orientations politiques. Disons ce que nous voulons pour notre monde et mettons le en œuvre dans nos vies. Sur ce terreau pourront émerger de nouveaux responsables politiques, courageux, audacieux, portés par un véritable mouvement populaire.
Nous sommes le pouvoir, nous avons le pouvoir. Utilisons le.
Cyril Dion via Au bout de la route
Source: leveil2011
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