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8 janv. 2012

Les juifs de Zurich jugent les fondamentalistes «risibles»

Vues de Suisse, les revendications misogynes de certains juifs ultra-orthodoxes en Israël ne sont pas bien comprises. Imposer des trottoirs réservés aux femmes n'a aucun sens, selon la communauté zurichoise.

«Il n'y a, à Zurich, pas un seul juif ultra-orthodoxe pour accorder plus qu'un sourire fatigué aux revendications du fanatique» qui, en Israël, a craché récemment sur une fillette de huit ans qui se rendait à l'école, explique Jonny Kremer. «Il ne vient non plus à l'idée d'aucun juif d'ici de vouloir séparer les trottoirs entre hommes et femmes», ajoute ce représentant de la communauté juive ultra-orthodoxe de Zurich.

«Ce qui est le plus condamné, c'est l'acte de ce fanatique qui s'en est pris à une enfant», en raison de sa tenue vestimentaire jugée insuffisamment stricte, ajoute M. Kremer. «Et pas seulement ici: tous les rabbins d'Israël l'ont fermement condamné», ajoute celui qui a présidé par le passé «Minjan Brunau», l'une des grandes associations religieuses et culturelles juives de la ville des bords de la Limmat.

Distinguer ultra-orthodoxes et fondamentalistes

D'un autre côté, les juifs séculaires d'Israël et, pour partie, la presse, gonflent ces cas particuliers pour attaquer les orthodoxes, relativise Jonny Kremer. Alors que ce sont des actes «de quelques dérangés», souligne-t-il dans un interview accordée à newsnet/tagesanzeiger.ch.

Pour Jonny Kremer, il faut faire une distinction claire entre les membres de sa communauté et les fondamentalistes qui manifestent actuellement en Israël en faveur d'une ségrégation entre hommes et femmes.

Questionné sur les droits dont disposent réellement les femmes chez les juifs ultra-orthodoxes, Jonny Kremer répond que «les femmes n'y ont pas moins de droits, mais des droits différents. Elles ont aussi d'autres devoirs». Pour cette raison, l'éducation des garçons et des filles n'est pas la même. En plus de l'enseignement mixte, Zurich connaît encore, de ce fait, les cours en classes séparées.

«Dans cette culture, les femmes sont plutôt responsables de l'éducation des enfants et du ménage. Pour cette raison, elles doivent prier moins que les hommes. Les hommes, qui ont plus de temps, doivent consacrer celui-ci à l'étude du Talmud».

Une minorité

«Nous ne sommes qu'une minorité», répond Jonny Kremer à la question de savoir si les écoles privées juives ne favorisent pas une société parallèle. Même si la notion de morale a évolué dans le temps, les juifs ultra-orthodoxes jugent nécessaire de préserver leurs enfants de certaines choses: «Ils ne connaissent par exemple ni la drogue ni le sexe.»

Cela ne débouche pas pour autant sur une société parallèle, insiste Jonny Kremer. «Nous avons sans problème des contacts avec les autres. Cela a créé simplement un groupe d'amis avec d'autres priorités.»

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