Moins engagés, moins satisfaits et plus souvent absents: le bilan de santé des salariés s'aggrave, selon une étude menée par le groupe de protection sociale Malakoff Médéric.
Jamais en trois ans, l'engagement des salariés dans leur travail n'aura été aussi faible, selon une étude annuelle menée auprès de 3.500salariés. Seulement 37% des salariés ont rapporté être fortement engagés en 2011, alors qu'ils étaient 42% l'année précédente. Une tendance qui s'observe dans toutes les catégories et plus particulièrement chez les ouvriers. «Face à un travail moins riche en termes de contenu et après deux années de réorganisations fortes des entreprises, les salariés semblent prendre plus de distance vis-à-vis de leur travail», expliquent les auteurs de l'étude. Ils notent aussi un «sentiment potentiel d'usure» plus fréquent chez les salariés.
Augmentation des courtes absences
Autre explication: une «érosion des fondements de la satisfaction au travail». Si 79% des salariés se disent satisfaits, la proportion des plus satisfaits s'effrite (21% en 2011 contre 24% en 2010). Autre signe de dégradation, le nombre de salariés disant avoir la possibilité de prendre des décisions passe de 79% en 2010 à 74% en 2011. Ce manque d'engagement n'est sans doute pas étranger à l'augmentation des absences de courte durée (23% des salariés déclarant avoir prix un ou deux jours non prévu contre 18% en 2010). Plus inquiétant, l'étude Malakoff Médéric relève aussi une hausse de l'usage des anti-dépresseurs. Une tendance confirmée par une enquête de l'OCDE, publiée lundi, où il ressort qu'un salarié sur cinq souffre de troubles mentaux comme la dépression ou l'anxiété. Ce qui n'est pas sans conséquence: les coûts pour la société d'une mauvaise santé mentale des salariés (problèmes de santé, absentéisme, baisse de productivité, etc.), représentent 3 à 4% du PIB au sein de l'Union européenne, remarque l'OCDE.
Moins de pénibilité
Parmi les points plus positifs, l'étude montre que les salariés indiquent que la pénibilité physique s'atténue et que la pression psychologique est restée stable par rapport à 2010 et en baisse de quatre points par rapport à 2009. La fatigue nerveuse a également chuté de cinq points par rapport à 2009, concernant 26% des salariés en 2011, contre 31% deux ans auparavant.
Source: Le Telegramme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire