Le secret de l’appartenance est gardé au cas où…
Dans un ouvrage, « Francs-maçons au pays noir », présenté samedi, Daniel Debarnot explique les rapports si particuliers entre la franc-maçonnerie et la société en place. Rencontre
Quel est l’historique de l’implantation des francs maçons sur le secteur ?
Sur le bassin industriel local Montceau-Montchanin-Le Creusot, c’est en 1869 qu’apparaît la franc-maçonnerie, à l’initiative d’un certain Jean Bette, fabriquant de briques réfractaires à Écuisses. « Les travailleurs unis à l’Orient de la Motte », c’est leur nom à l’époque, auraient du s’affilier à la grande Loge de France. Mais, faute d’autorisation administrative, ils rejoignirent finalement l’obédience du Grand Orient sous le nom des « Zélés à l’Orient de la Motte », basée à Montchanin. Après la Seconde Guerre mondiale, les " Zélés " s’installeront à Blanzy, ou nous sommes toujours.
Quelle est l’importance des francs-maçons en chiffres ?
Sur le secteur, il existe trois obéliances regroupant au total une centaine de frères et sœurs. La Grande Loge féminine de France, la Grande Loge traditionnelle et symbolique opéra et le Grand Orient de France à laquelle nous, les Zélés, appartenons. Nous sommes une cinquantaine. En Saône-et-Loire, le Grand Orient de France regroupe environ 250 personnes et 50 000 sur le territoire national.
Pourquoi ce secret d’appartenance perdure ?
Le secret maçonnique est un rituel qui trouve ses origines dans les persécutions subies au cours de la Seconde Guerre mondiale alors que le Grand Orient avait été interdit. Nombreux ont été les frères déportés, et nous avons perdu trois-quarts d’entre-deux. Depuis cette époque, le secret de l’appartenance est gardé au cas ou.
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