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26 nov. 2011

La crise politique belge sanctionnée


L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé vendredi soir la note de la dette souveraine de la Belgique. Le premier ministre par intérim Yves Leterme appelle à voter le budget du pays avant lundi matin.


L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé vendredi soir
la note de la dette souveraine de la Belgique. Le premier ministre par intérim
Yves Leterme appelle à voter le budget du pays avant lundi matin.
Selon Yves Leterme, premier ministre par intérim de la Belgique, la décision n'était pas «totalement inattendue». L'annonce de l'agence de notation Standard & Poor's qui a dégradé vendredi soir la note souveraine de la Belgique - la faisant passer de AA+ à AA - est néanmoins «naturellement une mauvaise nouvelle».

Dans le viseur de l'agence de notation, la forte dette du pays. Elle devrait atteindre 97% du produit intérieur brut à la fin de l'année, mais pourrait dépasser les 100% si le pays devait se porter au secours du secteur financier estime l'agence. Alors que le royaume doit déjà assumer le poids du sauvetage de Dexia - 4 milliards d'euros et 60,5% de la garantie soit 54 milliards d'euros selon l'accord - il pourrait devoir apporter son soutien à d'autres établissements fragiles comme le groupe coopératif Arco qui pourrait coûter à l'État 1,5 milliard d'euros supplémentaires. Un autre groupe financier Cera est aussi en mauvaise posture suite à la chute du cours de la première banque belge KBC. Un milliard d'euros pourrait devoir être apporté en garantie. La Belgique doit trouver 11,3 milliards d'euros pour faire repasser son déficit sous la barre des 3% du PIB comme l'exige l'Union européenne.

Conscient des difficultés, le gouvernement a annoncé jeudi - avec succès - le lancement d'un grand emprunt auprès des particuliers misant davantage sur la capacité d'épargne des ménages que sur les facultés d'emprunt du pays. Sur les marchés, la Belgique a vu les taux auxquels elle finance sa dette s'envoler ces derniers jours, pour atteindre 5,7% (environ 3,7% pour la France).

530 jours sans capitaine
Mais c'est surtout l'instabilité gouvernementale du pays qui est à l'origine de cette dégradation. Au mois d'octobre,Fitch Ratings, autre agence de notation, avait décidé de maintenir la note de la Belgique - avec perspective négative cependant- précisant que les nouveaux risques liés à la crise de l'euro étaient compensés par la perspective de la formation d'un nouveau gouvernement. Or la Belgique se cherche toujours un capitaine. Sans gouvernement depuis 530 jours, le pays ne peut pas prendre les réformes nécessaires à la réduction de sa dette, ni voter son budget pour 2012.

S&P souligne que si le gouvernement belge, alors dirigé par Yves Leterme, a pris des mesures efficaces en 2011 pour diminuer le déficit primaire, il n'a pas les coudées franches pour mettre en oeuvre des réformes structurelles d'envergure. Après le blocage alimenté par les affrontements entre Flamands et Wallons, le freint vient désormais de l'opposition des partis de gauche et de droite. Le socialiste Elio Di Rupo, chargé de former un gouvernement et de succéder à Yves Leterme, a même menacé d'abandonner une troisième fois. La télévision belge a cependant précisé qu'après l'annonce de S&P, Elio Di Rupo avait réuni les six présidents de partis associés aux négociations sur le budget. Pour Yves Leterme, des décisions doivent être impérativement prises avant l'ouverture des Bourses lundi matin. «Tout le monde a fait des efforts mais il faut maintenant une réponse claire pour éviter le pire. La situation devient intenable», a-t-il lancé à la RTBF. Si le budget de rigueur n'est pas bouclé d'ici la mi-décembre, le royaume pourrait en outre écoper d'une amende de 700 millions d'euros infligée par laCommission européenne.

Lefigaro.fr                                                           Mis à jour  | publié 

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