Les pirates informatiques iraniens montent en puissance et ont déjà
dérobé des données "hautement sensibles" lors d'attaques contre des
gouvernements et des entreprises aux Etats-Unis, en Chine ou en France,
rapporte mercredi une société américaine de cyber-sécurité.
"A mesure que les capacités de l'Iran en matière de cyber-attaque se
transforment, la probabilité d'une attaque qui aurait un impact dans le
monde réel, à un niveau national ou mondial, augmente très rapidement",
prétendu Cylance.
Selon son rapport, l'opération "Cleaver" menée depuis deux ans par
des hackers basés à Téhéran leur a déjà permis de conduire une
"importante campagne d'infiltration et de surveillance" dans une longue
liste de pays qui compte également « Israël », l'Arabie Saoudite,
l'Allemagne ou l'Inde.
Leurs attaques ont ciblé les gouvernements mais également les
entreprises du secteur militaire ou pétrolier ainsi que des
infrastructures stratégiques (aéroports, hôpitaux...), énumère la
société qui dit avoir des "preuves" que la sécurité aérienne a été par
exemple particulièrement "compromise" en Corée du Sud et au Pakistan.
"Les capacités techniques de l'opération Cleaver évoluent plus vite
que toutes les précédentes tentatives iraniennes", indique Cylance,
selon qui cette offensive répond aux cyber-attaques subies par Téhéran
en provenance d' « Israël » ou des Etats-Unis et visant son programme
nucléaire.
L'attaque du virus informatique "Stuxnet", qui avait frappé l'Iran
vers 2010-2011, aurait ainsi "ouvert les yeux" des autorités de Téhéran
et les a conduits à "contre-attaquer" en lançant l'opération "Cleaver",
explique le rapport.
Plusieurs grandes entreprises américaines, dont Apple ou la banque
JPMorgan ont récemment été victimes de cyber-attaques dont l'origine n'a
pas été formellement identifiée, suscitant des mises en garde
croissantes des autorités.
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