Ex-apparatchik à l'UMP, Rick Angel est aujourd'hui un producteur porno établi. Sur StreetPress, il raconte sa reconversion forcée quand sa carrière politique a volé en éclat à cause d'une dénonciation anonyme.
Rue du Commerce – Paris 15e. Devant un demi pêche dans un bar rempli de lycéens, la mine grave de Rick Angel tranche avec l’histoire potache qu’il raconte à StreetPress :
« Je n’ai pas parlé à l’époque parce que je ne voulais pas que ça crée un scandale pour le gouvernement. Mais aujourd’hui je veux qu’on sache ce qu’il m’est arrivé. »
La pilule n’est toujours pas complètement passée pour l’acteur de « La vérité si je bande » et du « Jardinier a une grosse binette ». Nommé en 2008 par le secrétaire d’État Alain Marleix comme conseiller technique au ministère de l’Intérieur, Rick Angel a été jeté comme une vieille chaussette souillée quand son passé d’acteur porno a resurgi place Beauvau.
Aujourd’hui, Rick Angel, 40 ans, est un acteur porno établi qui s’est introduit dans le vagin et l’anus de plus de 2.000 partenaires féminines. Mais n’allez pas croire que c’était-là son plan de carrière :
« J’ai fait Sciences-Po, je travaillais 60 heures par semaine pour gravir les échelons, j’étais carriériste… Et tout ce parcours-là que je construisais depuis dix ans a été anéanti en un après-midi. »
En couverture d'Union |
VIRÉ
Ce vendredi du mois de juin 2008, Rick Angel s’en souvient presque aussi bien que du 11 septembre. Après plusieurs semaines à bûcher non-stop – « dimanche compris » – celui qui est depuis peu en charge de la fonction publique territoriale et du statut des élus pour le secrétaire d’État Alain Marleix s’apprête à partir en week-end à Barcelone. Balades, hôtel de charme, cocktails en terrasse … le week-end s’annonce romantique avec sa compagne de l’époque. Mais patatras ! Quelques heures avant son vol, un coup de téléphone vient bouleverser ses plans :
« C’était le chef de cabinet qui m’annonce qu’ils avaient découvert mes films porno et que cela posait un problème à Michèle Alliot-Marie, ma ministre de tutelle. J’ai tout de suite su que mon sort était scellé. »
Sonné, Rick Angel déambule dans les rues de Barcelone avant de recevoir un SMS lui indiquant que ses affaires l’attendent le lundi, à son retour au ministère. En moins de 72 heures, la carrière du conseiller ministériel explose en plein vol. Sans pot de départ et sans avoir l’occasion de s’expliquer :
« J’ai nettoyé mon bureau et je suis parti dans l’anonymat le plus complet. »
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