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18 mai 2014

Le Parlement européen face à un test encore plus difficile (ANALYSE)

STRASBOURG,16 mai (Xinhua) — Partout en Union européenne (UE), les électeurs se rendront aux urnes à partir de jeudi 22 mai, pour les élections européennes, qui seront, sans doute, les élections les plus importantes depuis la création du Parlement européen en 1979.

Le ton pour les quatre jours de vote sera donné dès le départ par les deux premiers pays qui voteront – la Grande-Bretagne et les Pays-Bas – qui ont, tous deux, les partis populistes eurosceptiques en vogue.

Ils seront suivis, les 23 et 24 mai, par un certain nombre d’autres pays, dont l’Irlande et la République tchèque. Cependant, la majorité des autres pays voteront le dimanche 25 mai.

Deux choses importantes vont se passer lors de ces élections. D’abord, les électeurs choisiront moins de députés car le nombre de sièges a été réduit de 766 à 751. Et pour la première fois, il y a un lien direct entre les résultats de l’élection et la nomination du prochain président de la Commission européenne (CE) qui remplacera José Manuel Barroso.

Le deuxième point marque une rupture fondamentale avec la pratique antérieure lorsque le président de la CE était choisi après des négociations entre les chefs des gouvernements des États membres au sein du Conseil européen. Cela avait conduit à des accusations selon lesquelles la position la plus importante du projet européen était attribuée sans consultation des électeurs ordinaires.

Dans le traité de Lisbonne, les règles avaient été modifiées afin de combler ce « déficit démocratique ». Cette fois-ci, les groupes politiques de l’Europe proposent leurs candidats avant les élections, à la suite desquelles le président du Conseil européen consulte le Parlement européen sur un candidat possible. Si, après négociations, le Conseil européen (à savoir, les gouvernements des États membres) accepte le candidat, l’élection de ce dernier doit ensuite être approuvée par le nouveau Parlement.

Cinq candidats principaux sont choisis par différentes alliances politiques, mais en réalité, cela devrait se résumer à un choix entre les deux plus grands partis du PE : le PPE du centre-droit, dont le candidat favori est Jean- Claude Juncker, ancien Premier ministre du Luxembourg, et les sociaux-démocrates PES, dont le drapeau est porté par Martin Schulz, un Allemand.

Toutefois, la vraie négociation se fera lors d’un sommet de l’UE les 26 et 27 Juin, quelques semaines avant la première session plénière du nouveau Parlement. Le Conseil européen n’est pas obligé d’accepter les candidats proposés par les partis. Mais, comme il existe une grande méfiance des citoyens ordinaires envers l’UE, les chefs des gouvernements ont conscience que refuser un candidat proposé par l’institution sera difficile à justifier étant donné que celui-ci est choisi par son électorat.

Dans sa dernière projection, l’institut de sondage VoteWatch Europe prédit que le PPE s’imposera comme le plus grand groupe, remportant 213 sièges, suivi du PES avec 209 sièges. Cela représenterait un mouvement important vers le PES. Dans le Parlement sortant, le PPE compte 78 sièges de plus que le PES.

Mais l’attention sera concentrée sur les partis de la droite populiste. VoteWatch s’attend à la formation d’un nouveau groupe – l’Alliance Européenne pour la Liberté (EAF). Ce groupe comprendra probablement le Front National (France), les Néerlandais PVV, FPÖ (Autriche), les nationalistes flamands Vlaams Belang (Belgique), la Lega Nord (Italie), SNS (Slovaquie), et SD (Suède). Il faut au moins 25 députés de sept pays pour former un nouveau groupe, mais VoteWatch estime que l’EAF pourrait former un bloc d’au moins de 39 sièges.

Tout aussi étonnant serait le doublement des sièges prévu pour le groupe Europe de la Liberté et la Démocratie (EFD), dominé par les Britanniques UKIP.

Des semaines de négociations suivront les résultats des élections et personne ne peut prédire avec certitude ce que le résultat sera. Cependant, par rapport au Parlement sortant, le nouveau PE sera très probablement plus polarisé avec plus de députés à la fois vers la gauche radicale et à l’extrême droite.

EFD pourrait même apparaître comme le quatrième plus grand groupe, un accomplissement remarquable pour un parti dont la raison d’être est de douter de la viabilité du projet européen, groupe auquel appartient l’UKIP et qui exige simplement que le Royaume-Uni quitte l’UE dès que possible.

Auteur Neil Madden

Source Xinhua

Le National Emancipé 2014

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