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22 mai 2014

Des réunions irano-saoudiennes secrètes: le dialogue public prochainement

L'invitation saoudienne adressée au ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad JavadZarif, pour visiter Riyad ne peut être interprétée seulement, comme une nouvelle page dans les relations diplomatiques entre ces deux pays. Le rapprochement entre les deux pôles puissants de la région, annonce plutôt un début de règlement des crises ambulantes entre la Syrie, l'Egypte, le Yémen et le Liban.

Si cette invitation a été annoncée officiellement mardi dernier, des informations sûres confirment qu'elle n'a pas été lancée sur le champ. Elle a été l'objet de débats depuis un mois, et fut précédée par une série d'entretiens irano-saoudiens en catimini, qui ont eu lieu à Amman, comme affirment des observateurs.

Quel sera l'ordre du jour du prochain entretien entre les deux pays ?

Cet entretien dont la date n'a pas encore été fixée devrait réorganiser la situation dans la région et mélanger les cartes afin de parvenir à de nouveaux résultats. L'ordre du jour de l'entretien prévu entre les deux pays renfermera quatre axes essentiels, desquels se ramifient plusieurs dossiers.
L'axe le plus important concerne la Syrie et la relation avec les groupes qualifiés par l'Iran de «takifiris» et par l'Arabie de «terroristes». Le dossier de la présidence syrienne sera aussi abordé et l'éventuel maintien du président Bachar Assad au pouvoir pour un troisième mandat.
Le second axe, concerne l'Egypte et les Frères Musulmans. Ces discussions seront poursuivies à la suite de l'accès de l'ancien ministre de la Défense, Abdel Fattah Sissi à la présidence, au moment où il est évident que cet homme est le candidat le plus chanceux. 
L'Irak et les législatives seront abordés en troisième lieu, surtout avec les chances du chef de la coalition de l'Etat de Droit, Nouri Maliki, ayant récolté 700 mille voix à Baghdad et donc un taux de voix plus élevéque celui des blocs parlementaires al-Ahrar, le citoyen, el-Fadila et Sadikoun», réunis.
Concernant le Yémen, le Liban et la Turquie qui figurent dans le quatrième axe, des analystes ont indiqué à Alahednews que ce sont des questions secondaires, qui seront régléesune fois les grands dossiers tranchés.
Quant au Liban et à la possibilité selon laquelle les négociateursiraniens et saoudiens aborderont la présidentielle, les analystes expliquent que «Beyrouth respire l'air de Damas et que les clésétaient dans les mains de l'Iran et de l'Arabie».

Qui a entravé la rencontre irano-saoudienne ?

Selon les informations, la partie saoudienne n'aurait ouvert la voie du dialogue sans les récentes mutations dans la région, notamment en Syrie. Suite aux réalisations de l'armée syrienne à Qalamoun et la réussite de l'application de l'accord de Homs, les saoudiens ont trouvé que leurs intérêtsétaient menacés. Ils ont alors jugé nécessaire de recourir à un nouveau choix, celui de la communication avec l'Iran.
Toujours selon les informations, les Saoudiens n'étaient pas favorables au dialogue et se dirigeaient vers l'isolement sur la scène du Golfe. En fait, ces responsables ont bloqué à plusieurs reprises les échanges avec les Iraniens, au moment où ces derniers adoptaient une politique d'ouverture.
En outre, les Américains auraient joué un rôle dans l'encouragement de l'Arabie à relancer ses relations avec l'Iran, dans le but de trouver une issue, à l'Arabie, de l'impasse.

Quels seraient les résultats des négociations ?

«Pas de solution globale dès la première rencontre, mais les problèmes seront débattus», affirme la source bien informée à Alahednews, notant que les négociationsprendraient un certain temps et paveraient la voie à un entretien entre les hauts responsables des deux pays afin de finaliser l'accord global.

Cheikh Rohani se rendra-t-il en Arabie ?

«Une série d'entretiens sera tenue avant de rétablir les relations diplomatiques entre les pays qui étaient arrivés à la rupture», explique la source à Alahednews.
«Ce qui se déroule actuellement entre les deux pays pave la voie à la visite du président iranien en Arabie Saoudite, où il rencontrera le roi Abdallah Ben Abdel Aziz pour conclure l'accord final», a conclu la source.

Source : Al-Ahednews

Le National Emancipé 2014

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