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4 févr. 2014

Retraites: cette baisse des pensions que le gouvernement n’assume pas

En 2012, la CSG représentait 20,4% des recettes du régime général
de la Sécurité sociale (salariés du privé). AFP PHOTO / DAMIEN MEYER
Tout l’art du gouvernement depuis qu’il tient les rênes du pays, c’est de faire passer aux yeux de l’opinion chaque réforme pour « juste ». Les hausses d’impôts votées dans le budget 2013 ? Elles ne touchent que les ménages aisés et épargne les plus modestes. La réforme des retraitesdévoilée par le Premier ministre la semaine dernière ? Elle est « juste et équilibrée », ont martelé François Hollande et Jean-Marc Ayrault en coeur au lendemain des annonces.

Si elle corrige en effet un grand nombre d’inégalités, cette réforme ne met cependant pas tous les Français à contribution à la même hauteur. Les salariés et les retraités vont devoir mettre la main au portefeuille bien davantage que les entreprises, pour lesquelles la hausse des cotisations vieillesse serait entièrement compensée par une baisse des cotisations familiales, afin d’alléger le coût du travail.

Concernant les retraités, l’exécutif a écarté deux mesures explosives préconisées par le rapport Moreau – la désindexation partielle et temporaire des pensions et la hausse du taux CSG

– pour leur préférer deux autres mesures, à première vue plus indolores : la fiscalisation les majorations de 10% des pensions pour les retraités ayant élevé 3 enfants ou plus, et le report de l’indexation des pensions du 1er avril au 1er octobre.

« Il est hors de question de baisser les retraites. Le gouvernement refuse de sous-indexer les pensions pour plusieurs années », a assuré Jean-Marc Ayrault lors d’une brève allocation à Matignon mardi 27 août. Et pourtant, en décalant de six mois la date de revalorisation des pensions sur l’inflation, la réforme ampute bel et bien le pouvoir d’achat des retraités. La preuve que cette mesure n’est pas neutre, qu’il ne s’agit pas d’un simple décalage dans le temps : elle doit rapporter 600 millions d’euros en 2014, 1,4 milliard en 2020 et 2 milliards à l’horizon 2014.

Perte de six mois de pension revalorisée

Concrètement, les retraités vont perdre chaque année six mois de pension revalorisée. Ainsi, avec une inflation estimée à 1,2% l’an prochain, les retraités vont subir une perte de pouvoir d’achat de 0,6%. A priori, cette mesure est plus supportable qu’une désindexation totale des pensions. Selon le rapport Moreau, le gel pur et simple aurait permis d’économiser six milliards d’euros. Toutefois, c’est un coup dur pour les retraités modestes, ceux qui touchent le minimum vieillesse.

Versée sous forme d’allocation différentielle, sans conditions de cotisation, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) vise à garantir un niveau de vie proche du seuil de pauvreté (954 euros par mois) aux personnes âgées de plus de 65 ans. Son montant s’élève à 787 euros pour une personne seule, 1222 euros pour un couple. 600.000 personnes en France en bénéficient.

Depuis les années 1970, la revalorisation du minimum vieillesse a souvent été plus dynamique que l’inflation. En 2007, Nicolas Sarkozy s’était engagé à l’augmenter de 25% sur cinq ans. Il l’a fait. François Hollande lui ne s’est pas engagé sur l’ASPA. En avril dernier, elle a été revalorisée comme les autres pensions au niveau de l’inflation (+1,3%). Il n’empêche : baisser le pouvoir d’achat des retraités les plus modestes, qui touchent moins que le seuil de pauvreté, c’est plutôt mal venu de la part d’un pouvoir de gauche.

Source et article complet sur: Lexpansion.lexpress.fr

Le National Emancipé 2014

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