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9 févr. 2014

L’Arabie se lave les mains des terroristes

Durant les batailles sur le territoire syrien, une expression se répétait à plusieurs reprises, sur plusieurs fronts de combat: «la tactique du retrait».

Le vrai sens de cette expression était toujours la défaite sur ce front.

Les gangs armés sont connus par l’utilisation de ces termes, pour désigner leur évasion de plusieurs lieux à Homs, Deir-Atiyeh, à Ghouta et ailleurs.

Ces jours-ci, cette même expression se répète ; non pour exprimer une défaite militaire sur un front en Syrie, mais plutôt pour désigner la récente position annoncée par l’Arabie Saoudite. Cette décision précédée par une campagne de propagande sans précédent.

Le recul saoudien est clair. Explicite. Sans atermoiement: Un arrêt royal public qui pénalise la participation des Saoudiens aux combats à l’étranger. Cet arrêt criminalise aussi l’appartenance à des groupes terroristes, le soutien à de tels groupes et l’expression de la sympathie à leur égard.

Celui qui lit cet arrêt royal est surpris par la teneur. Il semble que les leaders saoudiens ont subitement découvert que les comportements de Saoudiens à l’étranger allaient à l’encontre des règles religieuses. Le lecteur remarque aussi, que les actes de ces Saoudiens «sont des comportements qui déstabilisent le système, visent la sécurité, la stabilité et la tranquillité publique. Des comportements qui lèsent le statut du royaume sur le plan arabe, islamique et international, portant atteinte à ses relations avec les autres pays», comme indique-t-on dans le communiqué royal.

Tout en affirmant que les comportements des Saoudiens, autorité et «jihadistes», ont eu des effets pire que ceux évoqués dans l’arrêt royal, les analystes estiment que la brusque prise de conscience par le commandement saoudien, à l’égard des répercussions du combat des Saoudiens à l’étranger, constituait «un retrait tactique» de plusieurs conflits en cours dans la région, dont notamment le conflit sur la scène syrienne.

Il est évident que les autorités saoudiennes avaient pavé la voie à cette décision par une campagne médiatique via les chaines satellitaires et les journaux saoudiens. En effet, des dizaines de documentaires ont été diffusés et des centaines d’articles ont été publiés pour fustiger les personnes qui poussent les Saoudiens vers les scènes de la mort sous le prétexte du «Jihad» ou pour rapporter les souffrances des proches des jeunes saoudiens qui rentrent dans leur pays dans des cercueils.
Il était clair que l’objectif de cette campagne était de paver la voie à «la tactique du retrait» de la crise syrienne, même si c’était sur le plan militaire direct, et ce, suite aux revers essuyés par la politique saoudienne sur la terre syrienne.

Pourtant, certains analystes estiment qu’il est encore tôt de parler d’un recul saoudien complet de l’engagement dans le conflit syrien, puisqu’un tel recul signifierait le déplacement de cette crise vers le territoire saoudien, avec le retour de milliers de terroristes envoyés par les autorités vers ce pays, par l’incitation exercée par les prêcheurs ou par la libération des criminels sous la condition de partir combattre en Syrie, mais aussi par le financement des groupes terroristes pour une guerre jugée rapide par les faucons du régime.

D’autres estiment que l’arrêt royal saoudien est une tentative pour empêcher les terroristes de rentrer dans leur pays, où ils constitueraient des bombes à retardement. De ce fait, le message livré par l’arrêt saoudien est clair: Gare- à- vous de penser de rentrer. Les prisons vous attendent ou peut-être pire.

Bref, le régime saoudien n’aurait publié un tel arrêt royal s’il n’était devant l’impasse avec le terrorisme qu’il avait lui-même créé en Syrie, Irak, Liban et dans d’autres pays. S’il ne craignait d’être confronté à des décisions internationales visant à sanctionner les pays qui soutiennent le terrorisme. Des décisions internationales sur lesquelles planchent actuellement des forces internationales éminentes.

Voilà donc «la tactique du retrait», adoptée par le régime saoudien à l’égard du soutien du terrorisme en Syrie. Un retrait similaire à celui des rebelles, acculés au mur, tout comme leur parrain.

Source: Al-Alahednews, traduit par french.alahednews.com

Le National Emancipé 2014

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