Séduits par Marine Le Pen, les homosexuels sont de plus en plus nombreux à adhérer au parti d’extrême droite, divisé à l’heure du débat sur le mariage pour tous.
Marine a un peu « le cul entre deux chaises » , convient Stéphane Lorménil, un Lorrain de 46 ans, encarté au FN depuis 1986. « Elle ne veut pas se fâcher avec l’électorat gay, explique-t-il, il y a des gays au Front qu’il ne faut pas froisser et ceux de la droite dure, comme Bruno Gollnisch, qu’il faut ménager. » Début 2011, ce militant avait créé la page Facebook Gay et FN, qu’il a dû supprimer fissa… avant d’en créer une autre, Gays et patriotes,, plus politiquement correcte. Jusqu’au dernier moment, certains militants déboussolés ont espéré que Marine Le Pen battrait le pavé parisien lors de l’importante manifestation organisée le 13 janvier contre le mariage pour tous. Las ! La leader du Front a brillé par son absence. Marine Le Pen n’a pas appelé à manifester, le bureau politique si. Un grand écart qui en dit long sur les dissensions internes, à quelques jours de débats qui s’annoncent houleux à l’Assemblée nationale.