Six milliards de dollars, c’est le coût de la saison électorale qui s’achève aux États-Unis.
La campagne la plus chère de l’histoire, selon le pointage du Center for Responsive Politics, un organisme indépendant basé à Washington et dédié à la transparence de la vie politique.
Le CRP a additionné les budgets de tous les candidats en campagne pour la Maison-Blanche, mais aussi pour l’un des 438 sièges à la chambre des Représentants et les 33 fauteuils de sénateur renouvelables.
A l’arrivée, l’enveloppe globale est supérieure de 13 % à celle des élections de 2008.
A elles seules, les campagnes d’Obama et Romney auront coûté 2,6 milliards.
C’est un peu moins que la présidentielle de 2008, lorsque le candidat démocrate avait « déclenché »la course aux armements en renonçant au financement public, assorti de contraintes strictes et de plafonds. Moins bien organisé, John McCain avait été incapable de suivre le rythme effréné de la collecte.
Source: Washington Post
L’une des raisons est le retournement des gros donateurs de Wall-Street, qui se méfient de la volonté affichée par Obama – sans grand effet au cours de son premier mandat – de réglementer la finance.
Mais l’irruption des Super-PACs (super comités d’action politique), qui peuvent collecter et dépenser sans limite en vertu d’une décision de la Cour suprême en 2010, a fait exploser l’addition.
S’il leur est interdit d’être organiquement liés à un candidat, ils peuvent défendre ses idées ou démolir celles de l’adversaire.
Les plus nombreux et richement dotés sont proches des républicains.