Pierre-Michel Zipstein, 57 ans, est un type têtu : non content de planter du cannabis pour son usage personnel et de le revendiquer, il entend être jugé aux assises, et non en correctionnelle, histoire de démontrer l’absurdité de la législation en la matière. La Cour de cassation doit statuer aujourd’hui sur son cas.
En août 2009, un hélicoptère de la gendarmerie avait repéré 29 plants chez lui à Carlucet (Lot). Poursuivi en correctionnelle à Cahors, il a plaidé, via son avocat, Me Francis Caballero, que la production de cannabis était, aux yeux de la loi, passible des assises. Il a donc réclamé d’être traduit devant des jurés. Mais le tribunal correctionnel a refusé et l’a condamné à douze mois de prison, dont six ferme. Mécontent, Zipstein a fait appel et soulevé une question prioritaire de constitutionnalité, afin de saisir le Conseil constitutionnel. Cette QPC, transmise par la cour d’appel, qui en trouvait l’objet «sérieux», a été refusée par la
Cour de cassation.