Tôt ou tard tout le monde est confronté à la mort. Dans les années 1990, les pouvoirs publics français décident d’ouvrir le marché des pompes funèbres à la concurrence. Comme chaque fois, lorsqu’un secteur est dérèglementé le citoyen est rarement gagnant ; car depuis, au lieu de baisser, les tarifs n’ont cessé d’augmenter (en moyenne de 40%). La matière première est inépuisable, les bénéfices aussi.
Les entreprises funéraires exploitent bien évidemment ce fabuleux créneau. La mort est une vulgaire marchandise qui permet à des sociétés de réaliser d’énormes profits, en exploitant la douleur de ses clients. Lors d’un deuil, les familles sont particulièrement vulnérables, et la liste des prestations qu’on leur propose est impressionnante. Aucun des aspects liés à la mort n’est oublié. Rien ne leur échappe, même les effets de mode, comme des cercueils écologiques biodégradables en bois issus de forêts « durablement » gérées ou en carton. Les prochains salons funéraires pour présenter les produits à la mode et créer la demande devraient faire un tabac : « Cercueil à fleurs pour les pauvres mômes et à roulettes pour les vieillards », H.B.Thiefaine ne croyait pas si bien dire !